Le Samedi 14 Janvier 2017 à 16 heures
Alain SOULIER  a présenté une conférence sur le thème  
"Monstres et merveilles dans la Voie Lactée"
au Musée LABENCHE
Merci à madame AUGAUDY (et à son personnel) de nous avoir ouvert les portes du Musée !

Photos et compte-rendu
Par DIDIER

En ce mois de janvier devenu soudain un peu frisquet, je remercie notre ami Alain SOULIER, ainsi que les auditeurs sympathiques venus l'écouter, d'avoir affronté le vent, le froid... et les soldes.
Il faut dire que les thèmes d'astronomie, qu'Alain nous sélectionne fréquemment sont toujours originaux et porteurs de curiosité !
Cette fois, les monstres et merveilles de notre galaxie n'ont pas manqué à cet objectif.

Alain rappelle tout d'abord l'étymologie de ce terme connu de tous : "la Voie lactée".


Zeus, le Dieu des Dieux dans la mythologie grecque (Jupiter pour les romains), ayant eu un enfant illégitime avec une mortelle nommée Alcmène, se trouva fort dépourvu quand il fallut annoncer cette naissance à sa légitime Héra (Junon). Impossible de lui demander d'élever cet enfant. Dame ! Cela ne se fait pas. Et pourtant, pour que ce "petit bâtard" devienne immortel (c'est la moindre des choses pour le fils du plus puissant de tous les dieux), il faut à tout prix que ce bébé ... tète le sein d'Héra/Junon.  Zeus/ Jupiter, rusé, demanda à son fils Hermès / Mercure de glisser discrètement le poupon sur le ventre d'Héra / Junon pendant qu'elle dormait en disant : "ce bébé, s'il n'est pas trop bête, trouvera bien le robinet" (Bon, je ne sais pas s'il a dit ça comme ça !). Toujours est-il que le petit bonhomme trouva bien le sein, mais, goulu, réveilla aussitôt la déesse qui, de surprise mais aussi de colère, le retira brusquement de son sein (Schpoc !) envoyant dans la stratosphère, une bonne giclée de lait divin, lequel - selon les anciens - constitua donc la "Voie lactée" (demi-écrémé, on ne sait pas !).
Le mot "galaxie" apparu en France au milieu du 16ème siècle vient d'un mot grec signifiant "lait".

Au fait, connaissez-vous le nom de ce poupon glouton (et resté demi-dieu seulement, faute de tétée) : C'est Hercule / Heraklès bien sûr, fils donc de la mortelle Alcmène et du Dieu des Dieux !


Alain évoque ensuite l'immensité de notre univers, précisant que cette voie lactée si visible à l'oeil nu lorsque le ciel est dégagé, se compose de 150 à 200 milliards d'étoiles.  
4 siècles avant Jésus Christ, déjà, le philosophe grec Démocrite suggéra cette composition. Il fallut cependant attendre Galilée et les années 1600 pour le confirmer.
Parmi ces nuages constitués de gaz et de poussières, les astronomes n'ont identifié à ce jour que 7 000 étoiles.

Sa composition :
aussi bizarre que cela puisse paraître, 10 % seulement de la matière constituant notre galaxie est identifiable, connue. Les 90 % restants (voire davantage) s'apparentent à ce que l'on nomme la "matière noire". Des particules encore méconnues, invisibles (e que les scientifiques étudient au CERN, près de Genève).
Cette matière noire divise toujours les scientifiques ; certains remettent même en cause la théorie de Newton sur la gravitation pour expliquer la présence (ou pas !) de cette matière immense, puissante et méconnue.

Alain commence alors la description de notre galaxie, laquelle est dite "en spirale"

100 000 années lumière * de diamètre

2 000 années-lumière* d'épaisseur (un disque)

13,2 milliards d'années (soit 4 à 500 millions d'années après le big bang, ce qui, dit-il, est peu à l'échelle du temps).

C'est un bulbe entouré par un halo diffus.
* Une année lumière équivaut à 10 000 milliards de kilomètres (1013 kilomètres)

Alain évoque ensuite les différentes sortes d'étoiles, précisant que les plus petites  font 1/10è de la taille de notre Soleil et les plus grosses 100 fois plus  ! Belle taille ! (Notre Soleil fait 1 392 000 km de diamètre et est considéré comme "relativement petit"...).
Toutes ces étoiles sont de couleur allant du blanc au rouge, en passant par le bleu et le orange ; les bleues et blanches étant généralement les plus jeunes. Les plus chaudes étant les bleues.

On voit - à l'oeil nu- 2500 étoiles.

Les pulsars

 
Evoquant les monstres de l'Univers, Alain présente les pulsars, nommés ainsi car produisant des pulsations. Sortes de résidus issus de l'explosion d'une étoile massive, dont certains font des rotations de ... 700 tours en 1 seconde (j'ai essayé, c'est pas facile !). 10, 30 voire 40 kilomètres de diamètre, avec une masse énorme. Alain précise qu'un peu de cette matière placé dans une cuiller à soupe, verrait celle-ci peser plusieurs milliards de tonnes. Incroyable.

Les trous noirs


Généralement liés à une étoile en fin de vie, ce sont des objets célestes si denses et compacts que rien ne peut s'en échapper, pas même la lumière (
(je fais ici un petit coucou à Jean-Pierre LUMINET et à son univers chiffonné).

SAGITTARIUS A* est un ... gros monstre situé au coeur de notre galaxie, source intense d'ondes radio associée à un trou noir supermassif. Une sorte de puits sans fond, dont la masse, nous dit Alain, ferait 4 millions de fois celle du Soleil.


Les amas d'étoiles

D'aspect très divers, certains sont dits "ouverts" et ressemblants à plein de petits diamants très brillants. D'autres globulaires, voire doubles, comme celui-ci  le double amas de Persée (Persée étant un autre fils illégitime de Zeus / Jupiter) 

Tous issus de l'explosion d'autres étoiles en fin de vie.
On les trouve généralement dans les bras de la galaxie.

Voici les Pléiades, 7 étoiles diffusant une lumière bleue. La longueur d'onde du bleu étant la seule parmi celles émises par les étoiles à être diffusée
par les poussières de la nébuleuse qui entourent ces étoiles. C'est le même phénomène qui explique la couleur bleue de notre ciel ;  le bleu étant filtré par l'atmosphère terrestre.



Les Nébuleuses

Alain évoque à présent les merveilles de la voie lactée, qu'il nomme ainsi car leurs formes et leurs couleurs nous apparaissent magnifiques (souvent photographiées par le télescope spatial Hubble, lancé dans l'espace en 1990 et qui a permis à l'astronomie moderne de faire des progrès considérables. (Edwin Powell Hubble était un astronome américain mort en 1953 qui permit par ses recherches de démontrer l'existence d'autres galaxies en dehors de notre voie lactée.
Rappelons cependant que cette théorie, connue sous le nom de "loi de Hubble" avait néanmoins été découverte antérieurement par Georges LEMAITRE, prêtre et astronome belge...
)

Les nébuleuses :

De la tête de chevaldu crabeLes piliers de la création

Alain précise que les "bras" de ces merveilles mesurent chacun plusieurs années-lumière !

Il existe différentes formes de nébuleuses (diffuses, planétaires, par réflexion, sombres). et Alain, facétieux, propose au public un quizz : "Saurons-nous retrouver le nom attribué à ces merveilles ?" (souvent par les américains !)

Essayons :
Retrouverez-vous le nom de cette nébuleuse ? 


 
Oui, non ?
Un indice : Miaou !

C'est la nébuleuse de l'oeil de chat.

Celle-ci ? (facile)

La nébuleuse du papillon

Enfin celle-ci, pas évidente !

La nébuleuse du sablier

Pour conclure, Alain nous présente de jolies aurores boréales mises en musique céleste.
Il rappelle à ce sujet la venue à Brive,
voici quelques mois, de l'astrophysicienne Sylvie VAUCLAIR, spécialiste à la fois de science et de musique. Elle étudie entre autres, la composition des étoiles en analysant les sons qu'elles émettent. La conférence passionnante qu'elle était venue animer au Rex de Brive, fut un grand moment de culture, de découvertes (et d'humour !). Je fais ici  un petit coucou à Anne-Lan, présente dans la salle ce jour, amie de Sylvie VAUCLAIR (c'est grâce à elle que cette grande dame était venue à Brive),  et qui a d'immenses projets autour de la peinture, l'art et la soie (voir ici =>) Bisou.

La conférence se termine par les traditionnelles questions du public, auxquelles Alain répond avec clarté et simplicité. Il conclut en précisant que l'astronomie n'est pas une science exacte (loin de là), et que nos connaissances sont davantage des déductions et suppositions que des certitudes. Il n'en est pas moins vrai que les technologies modernes permettent à l'homme de faire de réels progrès.

Une petite pensée pour Thomas PESQUET, astronaute français, et ses coéquipiers qui tournent actuellement autour de la Terre dans la station spatiale ISS. Il est sorti hier dans l'espace changer des batteries...
Belle performance... mais le chemin sera long pour que l'humanité ne disparaisse pas un jour, engloutie par le Soleil devenu géante rouge...

Allons, joyeuse année 2017 à toutes et tous.

Merci Alain pour cette monstrueuse et merveilleuse conférence !

N'hésitez pas à vous joindre à nous la prochaine fois !

DIDIER

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