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Les exoplanètes | Claude BERGEMER | 23 Mars 2013 |
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Notre ami Claude BERGEMER fait
partie de ces passionnés d'astronomie qui savent de façon simple et efficace,
non seulement vous expliquer des choses compliquées, mais également vous les
faire aimer. Il se dit astronome amateur. C'est faux ! C'est un vrai pro.
Il faut dire qu'il fut élevé à bonne école, puisqu'il faut partie
du Cercle des Amateurs D'astronomie (leur site =>)
(Un petit coucou à Bernard LHERITIER, et à leur confrère, tous deux
venus hier soir écouter la conférence de Claude, mais également àAlain
DORESSOUNDIRAM,
notre parrain astro à Livry, professeur de ces "Cerclophiles")
N'hésitez pas à vous inscrire à
ce Cercle, et vous aussi, vous en apprendrez beaucoup sur cette immensité qui
nous entoure.
Et tout d'abord, la définition
du mot Exoplanète :
C'est une planète, qui tourne en orbite autour d'une Etoile (généralement...)
autre que la Terre et ailleurs que dans le Système Solaire. D'où leur nom aussi
parfois de planètes extrasolaires.
Si 8 planètes tournent bien
autour de notre Soleil (circulez, y a rien à voir), il existe des milliards
d'Exoplanètes supposées, et, pour l'instant (décembre 2012) 854 homologuées.
Cela fait froid dans le dos (ou chaud, selon l'Exoplanète que l'on considère)
lorsque l'on sait que certaines sont de la taille de la Terre, voire plus
grosses, même plus petites (de la taille de la Lune !)
Habitées ? Peut-être. Mais pas
sûr, car il faut pour créer une vie, des pré-requis absolument incontournables
:
- de l'eau à la surface
- une atmosphère (Arletti y vit
peut-être)
- Une vraie stabilité de
l'Etoile autour de laquelle gravite cette Exoplanète (Bien sûr certaines Exoplanètes n'ont
PAS d'étoile ange gardien !)
- La stabilité également de l'axe de cette l'Exoplanète. Certaines voient
leur parcours s'éloigner de ce que Claude nomme la "zone habitable" :
c'est à dire l'espace dont on sait
que les températures ne sont ni trop élevées
ni trop basses, et où l'eau existe sous forme liquide. Ce qui laisse supposer
qu'aucun processus à long terme ne peut s'y initier.
Les humains sont tout de même très
forts, scientifiquement, lorsque l'on sait que la première des Etoiles qu'ils
ont observée se nomme Alpha Du Centaure
(à peine éloignée de 4,22 années
lumière ! ; ce qui fait à peu près 31 000 ans pour y arriver (En Clio, c'est ça Claude ?... Tu n'as pas
dit si c'était Essence ou Diésel !...) ,
tant il est vrai que si :
- L'unité Astronomique : UA mesure (environ) 150 millions de kilomètres = la
distance Terre / Lune
L'année-lumière (qui est une distance et non une durée ;
c'est bon, nous avons bien retenu et ne ferons plus l'erreur), elle,
correspond à la distance que parcourt la lumière dans le vide en
l'espace d'une
année soit 10 000 milliards de kilomètres. Belle bête !
Comment s'imaginer la taille de
cette immensité qui nous entoure... et ne serait-il pas vraiment temps de
cogiter à comment sauvegarder notre Planète, laquelle apparaît
vraiment infinitésimale ?
Claude évoque les méthodes
pour repérer les Exoplanètes. Bien sûr les différentEs sondes dans
l'Espace nous sont précieuses.
Notamment le Télescope spatial
Kepler, lancé en mars 2009, qui surveille environ 150 000 étoiles dans les
Constellations du Cygne et de la Lyre. 150 000 uniquement dans un périmètre
que
Claude qualifie de "petit" par rapport à la taille de la Galaxie.
Incroyable !
Voici ces
méthodes d'observations (pas toutes faciles à comprendre ou expliquer) :
- La méthode des vitesses radiales :
On observe par spectrographie (le plus simple est de vous imaginer le
résultat sur un petit papier de votre electrocardiogramme) les
éventuels écarts que pourrait faire une Etoile,
si une planète passe près d'elle (et ..."près"... n'est pas un terme d'astronomie)
- La
méthode des transits :
Lorsqu'une planète passe devant
son Etoile, elle cache... elle occulte (c'est le terme) une partie de sa surface,
ce qui produit une très faible diminution de son éclat ; faible, mais
suffisamment visible, pour que sur terre, une armée
d'astrophysiciens, astronomes voire astronomes amateurs la
captent !
Ce qui est véritablement fort, c'est que récemment, cette méthode ne permettait
de voir que les grosses planètes (celles que l'on nomme Joviennes, car de
la taille de Jupiter) ; à présent les observations sont plus pointues, d'où des
découvertes, sinon journalières, du moins fréquentes.
- La
méthode des lentilles gravitationnelles :
Pour simplifier : l'observation
du "reflet" d''une Etoile passant devant une autre Etoile bien plus
éloignée. Si une planète tourne quelque part, son reflet est observé.
Citons ici le télescope spatial Hubble qui en 2006, examina un ensemble de 180
000 étoiles dans le centre de notre Galaxie (soit à ... 26 000 années lumière
!)
- La
méthode de l'Imagerie directe :
Clic clac, la photo prise depuis
la Terre (les appareils-photos deviennent de plus en plus sophistiqués et
performants... mais tout de même !)
Bien sûr durant cette conférence Claude nous présenta
un diaporama vraiment complet ; des images récentes (et parfois
humoristiques) de ces Exoplanètes si inquiétantes, lointaines,
mais également
sources d'espoir, car il ne fait aucun doute que dans les siècles à venir...
que l'on calcule en milliards d'années, notre système solaire... et notre
planète... disparaîtront.
C'est incontournable !
D'où l'intérêt pour nos descendants de bien travailler à l'école pour faire
avancer la science et découvrir de vraies pistes de repli.... (Moi, ma valise est prête !)
La soirée s'est terminée comme
d'habitude au restaurant franco-indien, où une dizaine de bienheureux ont pu
une fois encore refaire le monde, découvrir,
sinon d'autres Exoplanètes,... de vraies merveilles dans leur assiette.
C'est toujours cela de pris avant la fin du Monde !
Joignez-vous à nous la prochaine fois.
Merci Claude pour cette
fabuleuse soirée. A bientôt j'espère !