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Le QUIZZ 5  
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QUESTION
De combien, d'ici à la fin du siècle, les températures sur terre vont-elles augmenter ? (selon que l'on est optimiste ou non..)
SCIENCE
Sujet intervenants... date 
Effet de serre et réchauffement de la planèteMichel PETIT et Grégory FAUVEAU (de l'ADEME)25 Mars 2006
      
La réponse est en rouge

"IL FAUT SENSIBILISER LES HOMMES ET MULTIPLIER L'INFORMATION".

C'est ce que nous tentons de faire ici...

En partant de ces constatations que :  

1- sur la terre, dix des onze dernières années figurent dans la liste des onze années les plus chaudes jamais enregistrées (2005 étant la plus chaude)

2- que les observations directes faites depuis 1958 ont dévoilé un taux de CO² en constante augmentation dépassant largement les maxima observés au cours des 800 000 dernières années (déduction faite à partir de carottages profonds de plusieurs km, sur les continents gelés),

= nul ne peut contester que le réchauffement de la planète est une réalité dont l'homme est responsable, avec son cortège de bouleversements, dont hélas, à long terme, personne ne peut connaître l'impact :

- changement de précipitations (le pourtour méditerranéen étant appelé à devenir plus sec, et la région parisienne, entre autres, frappée de pluies violentes)

- Fonte des glaces de terre provoquant actuellement une élévation de la mer de 2,5 mm par an, soit au bas mot, 30 cm d'ici la fin de notre siècle.

- Floraison précoce et départ tardif des oiseaux migrateurs, nouvelles espèces de poissons dans nos mers, ce qui implique à court terme un bouleversement dans tout l'écosystème. etc.

Avec cette question simple : QU'EST-CE QUI NOUS ATTEND ?

A cette réponse, nos deux amis ont émis plusieurs hypothèses :

Conformément au protocole de Kyoto en 1992 (que les Etats Unis et l'Australie ont refusé..) les états signataires se sont engagés à réduire de 5 % leur émission de CO² (cause la plus prononcée du réchauffement).

Ceci n'étant a priori qu'un point de départ, car dans les 50 ans à venir, il faudrait que les émissions de CO² décroissent  pour obtenir simplement une "stabilisation" de la concentration de ce gaz dans l'atmosphère et donc de la température.

Dores et déjà, on sait que, d'ici à la fin du siècle, les températures sur terre vont augmenter (selon que l'on est optimiste ou non..) de 1,5 ° à ... 5, 8 !!!

Ignorons ici ce que sera alors la qualité de l'air... retenons simplement que voici 20 000 ans (seuls les plus anciens s'en souviennent..), un écart de température de 6° inférieur permettait aux hommes de se rendre en Angleterre à pied, la glaciation ayant fait baisser le niveau des mers et que l'Europe du Nord était couverte de glace.

Un tel bouleversement climatique verrait sans nul doute, près de nos côtes, la disparition du Gulf Steam, courant régulateur.

Enfin, question toute simple : comment les humains feront-ils pour s'adapter à de tels changements et surtout : en sont-ils capables ?

Jamais en effet, l'humanité n'a été confrontée à de tels bouleversements !

Maladies tropicales, accès à l'eau potable devenue plus rare, acidification des eaux  et donc mutation des espèces aquatiques.

Ces modifications sont beaucoup plus rapides que les cycles "glaciaire interglaciaire" dont les causes sont astronomiques et dont les temps caractéristiques se mesurent en dizaines de milliers d'années : la mécanique céleste conduit à des variations faibles, mais lourdes de conséquences, de l'orbite de la Terre autour du Soleil et de l'inclinaison de son axe de rotation sur elle-même par rapport au plan de son orbite..

L'avenir s'inscrira entre deux hypothèses extrêmes :

L'hypothèse numéro 1 (celle qui consiste à croire que les humains ne prennent pas conscience de la situation) fait froid dans le dos (si je puis dire) concernant le réchauffement de la planète...

L'hypothèse numéro 2 : trouver des solutions pour éviter cette catastrophe annoncée.

Et là, outre le fait que chacun peut, s'il le désire faire un petit geste pour l'environnement, c'est une cause mondiale, internationale, qu'il faut développer.

Tout d'abord : tout n'est qu'une question d'énergie.

Transports, chauffage, industrie, agriculture, tout le monde est concerné par les efforts qu'il nous faut faire !

NOUS AVONS TOUS UNE RESPONSABILITE... Tel est le message de nos deux amis scientifiques.

Comment dès lors SAUVER NOTRE PLANETE ?

Tous ensemble : viser d'autres énergies moins polluantes et génératrices de CO² ; tout en sachant qu'aucune d'entre elles n'est la panacée :

- le nucléaire qui ne participe pas à l'effet de serre, mais soulève certaines objections dont la valeur fait l'objet d'opinions divergentes.

- l'hydroélectricité (qui ne participe pas à l'effet de serre, mais qui reste tributaire des fleuves et rivières)

- les éoliennes (aléatoires... trop de vent, pas assez…)

- solaire (visiblement et à tort, pas assez exploitées dans nos régions). Le soleil envoie sur la terre plus de 10 000 fois ce dont l'homme a besoin. Si le transport de cette énergie était au point, l'effet de serre serait sûrement amoindri.

- solaire photovoltaïque (bien que ce système soit coûteux et que les cellules employées aient un rendement faible)

Enfin, une source d'énergie prometteuse mais pas encore bien au point : l'énergie mécanique des marées, des courants marins, de la houle.

Et Michel PETIT de citer un scientifique français : Georges CLAUDE (1870-1960), qui a étudié la possibilité d'engendrer de l'énergie à partir de la différence de température qui existe entre les eaux marines de surface et les eaux plus profondes. Plus modestement, on pourrait envisager la climatisation des villes tropicales par de l'eau fraîche pompée depuis les fonds marins.

D'autres propositions sont à l'étude et actuellement expérimentées : celle de stocker le CO² dans des sites naturels aptes à les recevoir comme les puits de pétrole ou de gaz partiellement ou totalement exploités.

Et là, une fois encore est soulevé le problème du temps car une vraie politique écologique scientifique n'a un effet appréciable que sur une longue durée, en l'occurrence plusieurs décennies, alors que les politiciens, (c'est leur faiblesse), et les investisseurs visent des échéances beaucoup plus courtes.. Difficile de concilier les deux...

D'autres sources d'énergie sont évoquées :

- les biocarburants largement utilisés dans des pays comme le Brésil qui disposent de vastes surfaces, mais... pas encore compétitifs dans notre pays.

- l'isolation thermique des maisons, avec les pompes à chaleur très efficaces du point de vue énergétique, (mais pas dans les moeurs...) chauffant en hiver, refroidissant en été,

- et surtout l 'arrêt de l'exploitation du charbon, gros fournisseur de CO² dont hélas, il reste encore une grande quantité dans les sous-sols de pays émergeants, tel la Chine...

Pour conclure : il faut combiner les énergies, et force est de constater que le bilan actuel pour la sauvegarde de notre planète n'est pas brillant...

Individuellement : Chacun à "sa petite échelle" peut agir pour freiner cet afflux de CO².

Ainsi Grégory, de nous présenter un tableau sur lequel il nous explique que les dosettes individuelles de café produisent 4 fois plus de déchets polluants (emballage, transport) qu'un paquet tout simple.

Michel nous engage à utiliser des ampoules basse consommation et prône un impôt sur le carbone, pour inciter chacun a limiter sa consommation de chauffage et à terme, changer d'habitudes.

 

 

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