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Le QUIZZ  13
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QUESTION
Quelle sera la différence de consommation pour une automobile roulant sur l'autoroute à 130 plutôt que 120 km/heure ?

SCIENCE
Sujet intervenant date 
Comment lutter au quotidien contre le réchauffement de la planète ?
Grégory FAUVEAU17 Février 2007

La réponse est en rouge

"Comment lutter au quotidien contre le réchauffement de la planète ?"           

Et là mes amis, la situation est grave. Notre ami Grégory FAUVEAU, de l' ADEME, ne mâche pas ses mots. Nous, citoyens paisibles et tout compte fait très attentifs à notre environnement, pouvons être vraiment efficaces pour lutter contre ce réchauffement annoncé et... bien réel !

La preuve, le 1% de baisse de consommation, réalisé par les simples individus que nous sommes au début du mois de février. 1%... et cela en 5 minutes. Bien sûr, cet acte citoyen a plus valeur de symbole qu'autre chose, mais il prouve que chacun, dans notre coin, nous pouvons agir contre ce fléau : l'effet de serre.

Et c'est urgent !

Grégory commence par nous préciser le rôle de l'ADEME : Agence de l'Environnement de la maîtrise de l'Energie. Voir leur site : http://www.ademe.fr

Cette agence s'occupe de tout ce qui est maîtrise de l'énergie, environnement, développement durable, pollutions, gestion des déchets, promotion des énergies renouvelables, information auprès des entreprises (accompagnement dans leur projets, et même soutien financier), préservation des sols et lutte contre toutes les nuisances, y compris sonores, etc.

Bref, vous l'aurez compris, l'ADEME est une amie qui nous veut du bien !!

Sachez enfin que l'ADEME édite des petites brochures fort bien faites sur "le changement climatique", "le développement durable" "acheter et consommer mieux" etc.

Pour plus d'infos : un numéro de téléphone (non pas vert mais Azur) 0 810 060 050

 Outre le fait que nous comprenons vite que Grégory est passionné par son métier, nous constatons que son discours est sinon alarmiste, du moins réaliste :

Les hommes n'ont cessé, depuis l'entrée dans "l'ère industrielle" -c'est à dire depuis deux siècles environ - de rejeter dans l'atmosphère des gaz nocifs qui provoquent une aggravation de l'effet de serre.

- Le CO² (dioxyde de carbone) provoqué par tout appareil fonctionnant au pétrole, au fioul et au gaz.

- Le méthane : dont la principale origine est la mastication des ruminants (ah les vaches !). Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les gaz émis par ces bovins qui polluent le plus, mais leur digestion. Grégory surprend d'ailleurs un peu l'auditoire en signalant(dirai-je "en prime", pauvres bêtes !) que manger du boeuf correspond à une chaîne polluante inimaginable : Nos steacks induisent 20 kg de céréales, 20 000 litres d'eau et un litre de pétrole. En effet, le calcul doit se faire en comptant l'alimentation de l'animal, sa transformation et son transport jusqu'à notre assiette !

Les déchets enfouis (et décharges à ciel ouvert) ainsi que les rizières et marécages sont également producteurs de méthane.

- Le N²O (Protoxyde d'azote) : les engrais.

- Les Halocarbures : pollution typiquement humaine, puisque rejetées par les climatisations, les mousses et autres produits de consommation... 20 à 30 000 fois plus nocives que le CO²...

- L'ozone dont on a beaucoup parlé voici quelques temps, un gaz rejeté déjà naturellement depuis des millions d'années et que l'homme, bien sûr, avec son cortège de progrès techniques a inclus dans la liste de ses "méfaits".

- etc.

Une étude sur graphique prouve sans l'ombre d'un doute que l'activité humaine influe directement sur le réchauffement de la planète. Il est en effet flagrant de constater qu'en 1929, lors du crash boursier et dans les années 1970, lors des chocs pétroliers, l'augmentation de la température de notre planète a été moindre.

Force est de constater également et ce sont les carottages qui le confirment  ( c'est à dire l'étude des bulles composant les glaces prélevées en profondeur aux pôles) que les variations de températures, même si elles existent sur l'échelle du temps de notre planète, se produisaient auparavant de degré en degré tous les 10 à 15 000 ans...

Echelle du temps que l'homme a brisé en réduisant ces mêmes variations en centaine voire cinquantaine d'années à peine...

Une preuve encore de l'évidence du réchauffement de la planète ?

Le GIEC (le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat, IPCC en anglais) qui s'est réuni dernièrement à Paris, soit plus de 100 experts du monde entier, ont conclu dans un rapport (alors qu'avant ce n'était pas aussi évident pour eux de tomber d'accord) que le "réchauffement est SANS EQUIVOQUE"... Comble de bonne nouvelle, dans l'état actuel des choses, l'homme ne pourra, dans le meilleur des cas, que "limiter" ce réchauffement...

Voici quelques conseils simples à mettre en pratique au quotidien pour participer à ce sauvetage planétaire.

Comment lutter donc, au jour le jour, contre l'effet de serre et le réchauffement de la planète ?

Tout d'abord il serait ridicule de vouloir imposer des restrictions à des citoyens qui voient chaque jour, les bienfaits du progrès technologique. Ce n'est donc pas en donneur de leçon, mais plutôt en conseiller bien éclairé (si j'ose dire) que Grégory poursuit sa conférence.

- L'éclairage

1- Profiter dès que possible de l'éclairage naturel de la lumière du jour. Totalement gratuite et sans aucun effet nocif. Pour ce faire, ne pas hésiter à lire près d'une fenêtre, ouvrir en grand les volets et tirer les rideaux... plutôt que de garder allumée une lampe friande en énergie.

2- A ce sujet, Grégory nous conseille les lampes LBC (= à basse consommation)

Une lampe traditionnelle de 40 Watt correspond en LBC à 9 watt

une de 100 Watt  à 20 Watt.

Ces LBC sont certes un peu plus chères à l'achat, mais leur durée de vie est grandement supérieure et, au final, outre le bienfait pour la planète, la facture d'électricité sera moindre ! (Grégory rappelle aussi que moins on achète de lampes et moins on a besoin d'emballages et de transports, lesquels sont des sources de pollution "annexes" inimaginables).

Grégory évoque également les LED, une nouvelle technologie non encore accessible au grand public, mais prometteuse quand à l'économie d'énergie.

3- Bien adapter la puissance de ses lampes. Inutile de mettre une 100 watts dans les toilettes (Circulez, y a rien à voir, hop là !)

4- PROSCRIRE ABSOLUMENT LES HALOGENES. Ces lampes sont certes puissantes, mais elles consomment horriblement  : jusqu'à 300 watts ! En prime, elle sont dangereuses et sources de nombreux incendies en cas de chute de l'appareil ou de contact avec voilages et rideaux.

5- Bien nettoyer les ampoules afin de leur rendre leur puissance initiale, ternie par la poussière.

- Le chauffage

1- Faire annuellement contrôler la chaudière ; d'une part pour une question de sécurité, mais également limiter la consommation due à l'encrassage.

Grégory nous rappelle que 19 degrés dans une maison est une température convenable (et obligatoire dans les lieux publics). Inutile de surchauffer (préférer le pull) 1° d'écart correspond à 7% en moins sur sa facture. (Nota : Moi, c'est décidé, je baisse mon thermostat et avec les économies, j'achète une couverture chauffante...)

2- Fermer les volets la nuit pour préserver la chaleur et baisser le thermostat en cas de départ prolongé. Ne pas hésiter non plus à limiter la température si personne n'est présent dans la maison.

3- Eviter absolument la clim, laquelle alourdit considérablement la facture...

4- Aérer fréquemment (en coupant le chauffage). L'air le plus pollué se trouve en effet à l'intérieur des maisons. 

- A la cuisine

1- Eviter de mettre le four et le réfrigérateur l'un au dessus de l'autre :

- Pour le four, éviter de l'ouvrir en cours de cuisson et ne pas hésiter à "regrouper" les plats en privilégiant la cuisson unique.

- Pour le réfrigérateur, 1 à 5 ° sont suffisants pour une bonne conservation des aliments (- 18 degrés pour un congélateur). Ne pas hésiter à laisser l'aliment décongeler à l'air libre, plutôt que d'utiliser le micro-ondes.

2- Nettoyer la grille derrière le réfrigérateur et ne pas hésiter à dégivrer :

3mm de glace = 30% de consommation en plus.

3- Privilégier à l'achat, les appareils basse consommation étiquetés A (voire A+)

4-  Pour la casserole, bien mettre un couvercle sur les liquides portés à ébullition :

Pour 1 litre 1/2 chauffé sans couvercle, la consommation est 4 x supérieure.

5-  Privilégier le micro-ondes plutôt que le four.

6- Si vous possédez des plaques électriques, profitez de ce qu'elles sont chaudes, une fois éteintes, pour cuire soupes, œufs durs etc.

- Le lave-linge

1- Bien penser aux cycles "éco", 1/2 charges et autres procédés facteurs d'économie (Pour ce faire, bien lire la notice du fabricant. Ne pas hésiter à vous connecter sur leur site)

2- Respecter les dosages et choisir de préférence les lessives "écologiques".

3- Privilégier au cours du lavage les petites balles qui "brassent" le linge. C'est en effet ce brassage qui est efficace, et non la quantité d'eau ou de lessive utilisées.

4- Préférer le "fil à linge" au sèche-linge, grand consommateur d'énergie.

- L'isolation

1- De récentes vues à infrarouge, prises depuis avion, montrent des habitations très mal isolées. Ne pas hésiter à bien vérifier, quitte à engager des frais (25 % de crédits d'impôts sont prévus pour l'amélioration de l'habitat).

En cas de construction neuve, il faut également se pencher sur les chaudières basse température, les chauffe-eau solaire et autres sources modernes d'énergie (chauffage géothermique, solaire). Ne pas hésiter également à innover en dissociant les eaux pluviales et eaux usagées etc.

Même si le coût initial semble bien supérieur, au final, les dépenses seront moindres et.. le réchauffement de la planète un peu limité.

N'hésitez  pas à vous rendre sur le site de l'ADEME pour plus d'infos... http://www.ademe.fr 

- L'automobile

1- Limiter bien sûr son utilisation au maximum.

Savez-vous par exemple qu'un autobus équivaut, en consommation à 40 automobiles, soit au total, une économie de 70 000 l de carburants ?

2-  Pratiquer une conduite douce bien moins gourmande en énergie : jusqu'à 10% d'économie : pas d'accélération forte, de freinage brusque, passer dès que possible la quatrième... Pas de démarrage en trombe non plus (surtout s'il pleut ; jeu de mots !)

Sur autoroute, une automobile consommera, en moyenne, 6,5 litres à 120 kilomètres / heure pour 7, 2 litres à 130 !

3- Quant à la clim, Grégory conseille, en cas de forte chaleur, de rouler d'abord quelques minutes, fenêtres grandes ouvertes, puis, ensuite de brancher cette clim (laquelle, rappelons-le est cause d'une pollution accrue..). Ne pas hésiter, en cas de stationnement prolongé du véhicule au soleil, à installer sur le pare-brise un  pare-soleil (un pare-buffle n'a aucun effet).

4- Bien vérifier la pression des pneus. Un manque de 3 barres occasionne 1% de consommation en plus.

5- Préférer la boîte manuelle à la boîte automatique et bien entretenir son véhicule, ne serait-ce que pour la sécurité de tous.

6- Préférer la station de lavage, laquelle est généralement équipée d'un système de recyclage de l'eau.

Grégory fait alors le parallèle entre l'automobile, l'avion et le train. Edifiant :

Un aller Paris / Marseille en train = 3 kg de CO²  /  en voiture : 20 kg   / en avion : 97 kg ( l'avion est en effet un gros consommateur de carburant)

7- Les fabricants d'automobiles ont pris conscience de l'importance de proposer aux consommateurs des modèles moins polluants et plus respectueux de l'environnement... Faites le bon choix !

Cette liste de conseils n'est bien évidemment pas exhaustive.

Une autre remarque importante : il est faux de s'imaginer que les nouvelles technologies parviendront à elles-seules à lutter contre l'effet de serre ! Chacun doit y mettre un peu du sien ! 

Grégory nous expliqua également que les emballages sont eux-mêmes une source de pollution gigantesque totalement inutile. Rappelons que 18 milliards de sacs en plastique sont mis sur le marché chaque année ; biodégradables dans le meilleur des cas certes, mais en combien d'années et pour une pollution malgré tout bien réelle. Privilégiez les cabas ou sacs renouvelables, type Magasin Leclerc (pub !)

Exemples choisis pour prouver nos mauvaises habitudes :

- Un pot de yaourt de 140 grammes contenu dans un pot de .. 210 grammes, totalement non recyclable car en terre cuite..

- Des dosettes individuelles de café, dont l'emballage, comparé à un paquet de 250 grammes procure 14 fois plus de déchets et induit trois fois plus de transports. Le paquet unique de 250 grammes représentant 12 g d'emballage, comparé aux 169 g pour les dosettes... Tout cela, bien sûr, pour le même café...

Ces deux exemples parmi d'autres prouvent que le chemin est long pour que nous bouleversions notre quotidien. Pourtant, il y a urgence...

De nombreux labels également (souvent peu clairs ou peu explicites) ont vu le jour au cours de ces dernières années. Seuls cependant, 4 de ces labels ont un impact vraiment réel quant à la protection de l'environnement :

 -L'éco label européen

- l'ange bleu allemand

- Le cygne blanc nordique

- NF environnement

Ils sont synonymes de cahier des charges, critères techniques et critères d'environnement.

Et n'oubliez pas, chacun peut faire :

Un petit geste pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité, si vous voyez ce que je veux dire. 

 

 

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