Le Samedi 12 Octobre 2019 à 16 heures
Thomas LAPOUGE a proposé une conférence sur le thème :
"
La dynamique du corps et du jardin au fil des saisons"
au Musée LABENCHE
  Merci à monsieur RIGAU-JOURJON,  directeur et à son personnel, de nous avoir ouvert les portes du Musée !

Photos et compte-rendu 

Par Didier  

Il n'a échappé à personne que cette année, la canicule s'est invitée dans notre pays, et plus largement en Europe. Tout le monde s'accorde à dire que notre planète subit depuis peu, des bouleversements climatiques importants et surtout...inquiétants.
Thomas LAPOUGE, éco-paysagiste et professeur formateur au lycée agricole de Voutezac, lui, ne se contente pas de constater. Il cherche des solutions et surtout des explications, pour que ses élèves, et plus largement le public auquel il s'adresse, comprennent mieux comment envisager au quotidien une bonne adaptation.
Inutile par exemple d'envisager, face aux arbres et plantes qui souffrent de la sécheresse dans notre région, de les remplacer par des espèces, des essences méditerranéennes. D'abord parce que le gel et les fortes pluies à certaines époques de l'année ne leur conviendraient pas ; ensuite parce que nos sols n'ont rien à voir avec ceux du grand Sud !
Thomas nous explique que la constitution de notre environnement est une lente succession de phases au cours des millénaires : une perpétuelle transformation  que les saisons et les phénomènes physiques ont peu à peu façonnée. Printemps, étés, automnes et hivers ont, bien avant l'apparition de l'homme, déposé à terre des feuilles, pourrissements, racines, champignons, plantes, arbres... bref, un substrat bien spécifique et local nécessaire à la vie.
Thomas rappelle la phrase célèbre du chimiste et philosophe Lavoisier (1743 / 1794) : 
"Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme"
De l'apparition primaire des mousses et lichens, à la présence actuelle de nos grands arbres. Rien d'autre qu'une lente évolution naturelle.
Petite anecdote étonnante : Thomas nous explique que dans notre jardin, si notre gazon n'était pas régulièrement tondu, il serait peu à peu, d'ici quelques années, gentiment
remplacé par une vraie forêt inextricable. La nature reprend partout ses droits.

Pour en revenir à la canicule, Thomas explique qu'en fait, les 4 éléments : Terre, Air, Feu, Eau, fondements de notre système de vie, dirigent et surtout bouleversent profondément notre quotidien, en cas de dérèglement. 
- Lorsque tout va bien, les bactéries, moisissures et autres animaux souterrains favorisent l'enrichissement des sols et l'enracinement des
plantes, arbres et végétaux.
- Le Soleil favorise la photosynthèse, le mûrissement des fruits, etc.
- L'eau les hydrate et permet leur développement.
- L'air permet un bon apport
d'oxygène.
En cas d'excès ou de manque de l'un de ces éléments, c'est la catastrophe, ou du moins la souffrance pour la nature (sécheresse, inondation, carences, famines etc.).
Dès lors que dire si les saisons que nous connaissons depuis toujours, se voient bouleversées durablement ?
Car c'est non seulement notre environnement qui en sera impacté, mais également notre métabolisme, notre vie d'humains.

Je fais ici une petite parenthèse pour saluer Catherine BELLANGER, qui, souffrante, n'a pu mener avec Thomas cette conférence. Elle qui, naturopathe, aurait pu nous expliquer les bienfaits des plantes sur notre organisme et les  effets néfastes de ce dérèglement climatique que nous subissons.
Meilleur rétablissement à elle !

Car nul doute (et les recettes de grand-mère le prouvent) : les plantes ont un impact sur nous.
Thomas évoque ainsi les plantes médicinales et autres bienfaisantes ; exemples : le pissenlit (dépuratif) l'églantier (vitamine C bon contre la grippe)
D'autres à l'inverse toxiques ou encore répulsives pour les insectes.
Quelle surprise également d'apprendre que le chiendent, cette herbace que nous essayons tous de retirer dans nos jardins, forme un joli revêtement (genre gazon) si on la laisse pousser et qu'en prime... elle supporte très bien la chaleur. Incroyable !
De toute façon, il y a fort à parier que si ce dérèglement se prolonge, nous verrons apparaître dans notre écosystème des espèces que Thomas nomme invasives. Que nos plantes traditionnelles, puisant à la mauvaise époque dans leurs ressources pour germer (voire, à l'inverse, dormir), souffriront vraiment et à terme disparaîtront (avez-vous remarqué comment nos prés, après ces 3 mois de sécheresse, sont redevenus verts d'un seul coup ! Et bien cette verdure était a priori réservée au printemps prochain...)

Cette conférence, passionnante et instructive nous prouve une fois encore que Thomas maîtrise parfaitement son sujet, et, qu'il le présente comme d'habitude, de façon simple et accessible à tous !
N'hésitez pas à le solliciter ; éco-paysagiste, il vous prodiguera d'excellents conseils pour vos problèmes de végétaux ou d'agencement.
Merci Thomas et à bientôt peut-être.