Le Samedi 2 Février 2017 à 16 heures
Jacqueline PUTEAUX a présenté une conférence sur le thème
"La condition féminine à la Belle Epoque"
au
CHAPEAU ROUGE
Merci à madame ROCHE (et à son sympathique personnel) de nous avoir ouvert les portes !
Photos et compte-rendu
Par DIDIER
Comment
ne pas être admiratif et ému de voir une charmante dame comme
Jacqueline PUTEAUX, prendre son bâton de culture pour évoquer un
thème aussi riche et important que "la condition féminine à la belle
époque" !
Il faut dire que Jacqueline est coutumière de l'événement,
puisqu'elle présente depuis fort longtemps des conférences souvent à
vocation historique. L'histoire étant sa passion.
D'abord à LIVRY-GARGAN dans le 93, où nous avons ensemble de 2005 à 2013 proposé LE BAR DES SCIENCES. Grands moments (un petit coucou à nos amis banlieusards !) Vous retrouverez facilement les interventions de Jacqueline =>ici
Ensuite,
revenue en Corrèze - au pays, puisqu'elle est originaire de TUDEILS -
elle n'a cessé de me solliciter pour reprendre le micro.
C'est fait ! Et de belle façon !
D'abord parce que sa conférence est complète et richement illustrée.
Ensuite
parce que le public du CHAPEAU ROUGE est sympathique, attentif et
amical. Quelle joie de voir tous ces papis et mamies (ainsi que
d'autres auditeurs, beaucoup plus jeunes !) écouter, participer,
acquiescer "ah oui, c'est bien vrai" ou "je m'en souviens ! A mon
époque c'était encore comme ça".
Car
cette belle époque - rappelons-le qui prit fin en 1914, et bien
quelques uns de ces pensionnaires en ont entendu parler durant leur
jeunesse.
Et puis, même si la société a beaucoup changé au fil des
ans, certaines coutumes, certains reflexes voire mentalités ont perduré
longtemps (disons que dans le genre "bouleversements", mai 68 fut
vraiment un tournant sociétal en France).
Personnellement je me
souviens de ces séances de nettoyage des vêtements et des draps que ma
grand-mère et ses cousines pratiquaient dans la Vézère (à
SAINT-VIANCE), plaisantant tout en tapant et frottant très fort sur
leur banche. Comment imaginer cela de nos jours ; même si le grand
lavoir existe toujours !
Non il n'est pas si loin, ce temps où (comme le disait Monseigneur DUPANLOUP, évêque d'Orléans) :
"Les femmes sont nées pour souffrir".
Jacqueline
nous égrène la longue liste des difficultés que rencontraient nos
aïeules. L'une des premières étant ce que de nos jours nous nommerions
le machismes de nos grands-pères. Pas faciles pour elles de s'affirmer
lorsqu'on n'a pas d'autonomie, de droits, d'avenir autre que celui
tracé par un père ou un époux.
Que dire de ces deux citations qui franchement font froid dans le dos.
Une
femme honnête n’a pas de plaisir. (Balzac)
Une femme ne peut être que ménagère ou courtisane ! (Proudhon)
Jacqueline décrit ensuite :
Les
femmes de la haute noblesse ou de la bourgeoisie, toutes accaparées par
leur rang social, leurs activités oisives ou maritales.
Ensuite les catégories sociales, dans lesquelles les femmes de la belle époque vivaient -souvent survivaient - :
- les filles de fermes, (à la campagne)
- les filles des boutiques (généralement en ville)
- les bonnes à tout faire chez les bourgeois
- les domestiques des grandes maisons
- les concierges
Venaient ensuite les dames des halles, les chiffonnières et autres castes très défavorisées.
Celles
qui travaillaient douze heures par jour dans les mines ou usines
naissantes (pour un salaire inférieur à celui des hommes) et dans des
conditions d'hygiène inexistantes (durée de vie 25 à 30 ans).
Que de souffrances, de vexations et d'interdits pour nos ancêtres !
Certaines héroïnes - nommons-les ainsi -, ont malgré tout, au cours des siècles, réussi à faire entendre la voix des femmes :
Christine de PIZAN, Olympe de GOUGES
George SAND, Sarah BERNHARDT, COLETTE
Mais aussi des contemporaines comme Simone WEIL ou Hélène CARRERE d'ENCAUSSE
Nommons
également Virgine GUYOT, première femme à commander la Patrouille de
France, Claire MEROUZE, à piloter un avion Rafale, ou Anne CHOPINET,
l'une des premières à Polytechnique.
Merci
Jacqueline pour votre dynamisme, votre savoir et votre capacité à
ouvrir les esprits. Vous faites, vous aussi, partie de ces pionnières
et le public ce jour ne s'y est pas trompé, lui qui n'a qu'une envie
... (un peu comme moi) : vous écouter de nouveau.
L'après-midi s'est achevée par une bonne crêpe offerte par le CHAPEAU ROUGE. Chandeleur oblige.
Merci aux dames de service et à madame ROCHE, la directrice, qui elles aussi, sont méritantes et tellement utiles !
Retrouvez l'interview accordée en début de semaine à RADIO GRAND BRIVE par Jacqueline (Merci Céline !) Ici =>
DIDIER
Accueil Nos partenaires