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C'est de nouveau à l'auberge de jeunesse que Philippe
MAZAUD de la Tour de DURANIUS a enchanté son auditoire en évoquant
"Les couleurs et les blasons au Moyen-âge".
Si aujourd'hui les couleurs font partie de notre quotidien, sans que cela ne pose aucun problème à personne, il n'en était pas de même à une époque où la science, la technologie, les connaissances et surtout les mentalités étaient fort différentes.
Les 7 couleurs primaires utilisées à l'époque, toutes naturelles ou animales, étaient chargées d'une symbolique très précise et codée. Pour obtenir les teintes, les ... teinturiers... avaient recours à des méthodes extrêmement polluantes, n'hésitant pas à rejeter dans les rivières environnantes, des tonnes de déchets toxiques.
Cependant, comme personne ne se souciait d'écologie, cette profession amassait des profits assez conséquents, en fournissant aux riches nobles et ecclésiastiques de cette époque, mais pas seulement, des couleurs très prisées.
Car on l'oublie souvent, le Moyen-âge fut une époque bien colorée :
Les vitraux dans les églises, les murs de ces mêmes édifices, les sols ; les tissus, les tentures, et surtout les blasons et armoiries qui fleurissaient partout, dans les tournois, les fêtes médiévales, les foires, mais aussi les combats.
Chaque grand seigneur se devant d'être reconnaissable, l'utilisation des couleurs était dès lors un critère de taille.
A
l'aide d'un art, également extrêmement codé : l'héraldique (la science
du blason), ces chevaliers, seigneurs, évêques, princes et autres rois,
exposaient, partout où ils le pouvaient (écus, meubles, habits, portes,
couverts...) leurs armoiries.
Philippe a rapidement évoqué ce code héraldique, que seuls quelques initiés maîtrisent.
Comme les panneaux de signalisation que tout bon conducteur connaît, il était facile pour les gens de l'époque, de se repérer surtout lors des tournois.
Des armures, des cottes de maille, des heaumes, d'accord, mais difficilement reconnaissables... si les "armes" de chaque seigneur n'étaient abondamment placardée sur ses oriflammes, boucliers, selles, poitrine, dos, le tout, finement décorés.
Il était dès lors aisé de savoir à qui appartenait ce lion toutes griffes dehors, ces fleurs de lys sur fond blanc (argent), d'autres sur fond bleu (azur) etc.
Personne ou presque ne savait ni lire ni écrire. Les couleurs et l'héraldique étaient donc un bon moyen pour les grands de l'époque, de ne pas passer inaperçus...
Philippe
a également, comme il en a l'habitude, raconté des anecdotes drôles et
foisonnantes sur la vie de cette époque qu'il maîtrise avecc passion :
le Moyen-âge.
Je vous invite vraiment à venir l'écouter. Il sait avec délectation, faire revivre ces longues années du passé, paradoxalement si proches de nous sur l'échelle du temps, et si lointaines quant au mode de vie.
Merci Philippe !
Merci également aux personnes venues l'écouter (adhérents d'OVS et amis fidèles), ainsi qu'à Fabien JOUANNO et son adjoint, qui nous ont acueillis à l'auberge.
Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouveau b'art des sciences !
Par DIDIER
(... Je fais ici un petit coucou à mon ami Claude RUTYNA qui évoqua également, voici quelques années et de façon passionnante ce thème de l'héraldique)
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